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Retrouvez ici tous les billets d'humeur de la rédac'

par © Zoltan Papdi 12/2018, journaliste constructif

 

Vendredi 14 décembre 

Ainsi.
S'éteint la formation.
On range les tablettes. Récupère les fichiers.
On classe les écris. Les feuilles volantes.
Éteint, le grand ordinateur.

Aussi.
Des maîtres aux apprentis.
Tous amis. Tous grandis.
Des échanges improbables à la rigidité des écris.
Un mois. Ensemble. Accompli.
Un bilan de vies. Ensemble partagé.
Mes pensées virevoltent et se posent.
Visions d'avenirs hypothétiques. D'un ailleurs. De réussites.
Rassasié. Enrichi.

Ainsi.
Il ne me reste qu'à vous dire.
A tous.
Merci.

Jeudi 13 décembre 

Des images et des sons. Une récolte sans histoire.
Pour un récit à clore. D'une piste à l'autre.
Un question réponse. Un entretien.
Fade à l'oreille.
Alors je construis.
Des rumeurs subtiles.
Un envol. Une bicyclette. Dans la ruelle.
Une destination. Qui s'annonce.
Une arrivée. La place du marché.
L'éclat de rire. D'un marchand.
Une salade. Qu'on emballe.
Dès noix que l'on pèse. De la volaille qui bataille.
Des conversations amicales.
Une symphonie cacophonique à orchestrer.
Celle de la bande sonore.

Mercredi 12 décembre 

Jeudi. L'anguille. Le rendez-vous est pris. Notre sujet, un « greeter ».
Guide bénévole. Il nous emmène et file dans la ville.
A trois nous le suivons.
Journaliste, cameraman, preneur de sons.
Dès le départ, l'homme se meut en anguille, se faufile, se glisse des interstices.
Celle d'un creux, d'une ruelle innocente, qui s'ouvre sur de petits trésors.
Dès le début. Je l'ai fixé. D'une cravate micro, d'un émetteur récepteur.
Je le teste. Je l'entends.
Relié, je le suis à l'écoute. Mais le congre file, disparaît derrière un aplat, une courbe murale.
Aussi. Il raconte, coule à plein flot. Une véritable fontaine d'histoires et d’anecdotes.
Il faut l'entendre, l'interrompre, l'arrêter. Tenter la question, le plan de l'image.
L'anguille, c'est l'histoire du chat et de la souris.

Mardi 11 décembre 

"Déjà. La dernière semaine.

Notre formation E-reporter va prendre fin. Les savoirs poussent vers les acquis. Semble-t-il.
Pourtant la nuit. Celle de notre sommeil. On se rappelle à coups de rêves.

Qu'il nous est difficile d'avancer sur le toboggan. Celui de la maîtrise.

Et pourtant. Nous sommes toujours là. A tenter d'en savoir plus. De l'appliquer à nos projets.

Avec le temps et l'obstination. Le talent et l'envie.

Il nous reste à voir et à entendre."

                                                                                                                                                       

Lundi 10 décembre

"Les réseaux on me les cite.

Les "book","tube", les "din". Des toiles d'araignées où je me glisse.

Je tente le passage à l'existence numérique. M'y indexer sans y être mis.

Tisser une trame. Qui s'incruste. Se fixe et se propage. Me signale et m'extrait.

Avec le temps il m'affiche aux recherches et me désigne.

Être l'élu d'une envie, celle d'un projet. Choisi hors de la liste.

Etre enfin dans l'action. L'acteur de l'aventure. Que l'on me désigne enfin.

J'attends ce courriel. Ce message. Le "go" du départ"

Vendredi 7 décembre 

"Ne pas se fier aux apparences. Écouter dans la lucarne.

Je m'étais félicité d'avoir accompli un bon compromis qui lors de l'écoute dans le logiciel, m'avait choyé les voix et les ambiances.

Tout ramené dans du velours. L'exportation de mon travail me créa un fichier de plein ampleur. Je l'emportai.

Sur la chaîne haute fidélité. Les strates cristallines se heurtèrent aux graves de ma voix. L'audition fut un désastre."

Jeudi 6 décembre

 

"Le montage son se poursuit. Las de ces petites touches sur la tablette.

Une pause ... celle d'un instant sur le clavier de l'ordinateur, plus grand ... de quelques touches enfoncées. Je m'évade.

Sur un aller-retour. Celle de l'écran. L'envie. Celle d'un voyage.

Loin, un peu loin. Celui d'un retour. D'une retrouvaille. Avec la certitude de reconnaître un regard, celui d'un visage.

Poursuivre une conversation arrêtée quelque mois plus tôt. Reprendre l'avion. Entendre sa phrase.

La suite.

Celle d'une histoire qui se vit, se poursuit de vive voix.

S'éloigner de l'un, se rapprocher de l'autre. D'un va et vient constructif. Enrichissant.

Celle d'un lieu. D'une autre vie. Et s'en retourner agrandi de l'horizon des jardins du monde."

Mercredi 5 décembre 

"Une rumeur m'a emmené vers une trouvaille. Un salon de coiffure, qui pourrait être banal.

Louis. Un personnage nature, qu'il mes plait d'entendre. Un univers de paroles et de bonnes musiques.

C'est une tranche de vie, une des facettes de son quotidien. Un instant parallèle, où chacun existe dans la considération de l'autre.

La vraie vie en somme"

Mardi 4 décembre 

"Déjà la dernière quinzaine de la formation. Mon sujet est grillé. Il faut rebondir.

Quatre semaines d'acquis nouveaux, d'apprentissages sur la grammaire des réseaux sociaux. Beaucoup jusqu'à la saturation, la mienne, de mon cerveau reptilien. Je nage, surnage, je cherche de l'air.

Je profite de ce quart d'heure qui me sépare de la gare jusqu'au centre pour faire mon bilan.

Les crues du Nil sont nourricières et dévastatrices. Celle de l'internet charrie avant tout les poubelles, les facilités de plastiques mais pas de la beauté plastique.

Un entretien avec Yves, un nouveau sujet, une ballade en micro-trottoir, qu'est ce que pour vous ? ... le bonheur ? Pour ma part, ... revenir à l'essentiel, aux différents limons qui constituent notre véritable "être", celui d'humain."

© Zoltan Papdi 12/2018

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